L'actualité de la crise : L'INCOMMENSURABLE, par François Leclerc

Billet invité.

Estimer les conséquences de la crise américaine au cas où le pays ferait défaut sur sa dette, à moins qu’un accommodement de plus en plus improbable n’intervienne, est un exercice de haute voltige. Ce soir, les CDS garantissant contre le défaut de paiement de la dette américaine ont atteint leur plus haut niveau depuis fin mars 2009 et les taux courts se sont très tendus, les taux longs restant stables. L’échéance fatidique est dans quatre jours. les dirigeants américains de tous bords rivalisent de qualificatifs alarmistes et de sombres prévisions pour caractériser la situation. Le Congrès a été pris en otage par le Tea-Party et la droite républicaine dure.

Le dollar est la principale monnaie de réserve mondiale, de loin la plus utilisée pour les transactions commerciales et la dette américaine est au centre du système financier. Elle est utilisée par les money market funds et le marché des repos (les repurchase agreements), qui font la pluie et le beau temps sur le marché de la liquidité bancaire, auxquels il faudrait suppléer ; ou bien pour indexer un très grand nombre d’actifs, dont la valeur va s’en trouver automatiquement modifiée. L’ensemble constitue le squelette du système et l’on peut légitimement s’alarmer de son brutal faux-pas.

Pour commencer, une perte de la note AAA des Etats-Unis aurait des conséquences en chaîne sur le marché de la dette, ainsi que pour les fonds communs de placement qui cherchent à optimiser le risque, les banques d’affaire qui s’en servent dans leurs transactions complexes, les compagnies d’assurance, les Etats fédéraux et enfin les collectivités locales américaines. Liste non limitative.

Les réserves de change des pays seraient également affectées, non seulement des plus gros détenteurs, comme la Chine ou le Japon, mais aussi des pays dollarisés, par exemple d’Amérique Latine, qui seront eux touchés de plein fouet. L’agence Chine nouvelle a carrément accusé les élus du Congrès d’être « dangereusement irresponsables ». Pour entrer plus dans le détail, les fonds de pension brésiliens seraient aussi très touchés, parmi d’autres. Enfin, les effets sur le commerce international et l’activité économique seraient incalculables, notamment pour les partenaires commerciaux les plus importants des Etats-Unis. L’Europe, à la croissance déjà anémique, entrerait franchement dans la dépression.

Ni la Fed, ni le Trésor américain n’ont laissé percer leurs intentions et plans de bataille, ne voulant pas laisser ainsi à penser qu’un défaut était envisageable, mais le temps presse. Convoquée par le Trésor, une réunion a lieu ce vendredi, réunissant la totalité des vingt établissements financiers privés habilités à la négociation de la dette, alors que seulement une partie d’entre eux y assistent par rotation habituellement.

De premières dispositions devraient être prises à cette occasion, au cas où aucun accord n’intervient in extremis au Congrès, mais rien de concret n’en est sorti publiquement. On se saura pas ce que le Trésor privilégiera comme paiement si le plafond de la dette n’est pas relevé. S’il fera défaut sur le marché obligataire, en ne versant pas les coupons promis, situation qui elle seule entraînera le défaut.

John Williams, le président de la Federal Reserve Bank de San Francisco, a déjà clairement fait savoir que la Fed « ne disposait pas de baguette magique », démentant les rumeurs selon lesquelles elle pourrait financer le Trésor à titre exceptionnel et pendant quelques jours supplémentaires. Il y a eu un précédent sous l’administration Clinton. Jeff Lacker, président lui de la Federal Reserve Bank de Richmond, s’est exprimé sur l’un de ses terrains de prédilection, pour refuser par avance tout nouveau programme d’achats obligataires, sous la forme d’un QE3 qui succéderait aux deux précédents. « Une relance monétaire supplémentaire à ce stade semble avoir des chances de porter l’inflation à des niveaux non souhaitables et de faire peu de choses pour stimuler la croissance réelle », a-t-il déclaré.

Entretemps, le tocsin a été sonné par le gratin de la finance américaine, quatorze banques, compagnies d’assurance et établissements financiers de Wall Street ayant écrit au Président et aux parlementaires afin de les exhorter à trouver un accord relevant le plafond de la dette et entamant de premières mesures de réduction du déficit, faute duquel « la situation économique du pays, qui est déjà difficile », serait « aggravée de façon dramatique ».

Parallèlement, on apprenait que la Chambre de commerce américaine, haut lieu des milieux d’affaire, s’activait dans les couloirs du Congrès afin de convaincre, mais en pure perte, les élus du Tea Party de modérer leurs ardeurs et de se rallier au projet de loi républicain, après avoir financé leur élection.

Les banques échafaudaient des plans de secours, discrètes sur leurs modalités, conscientes de leur portée limitée. L’objectif étant de disposer du maximum de liquidités face à une éventuelle pénurie brutale et un bank run des déposants cherchant à protéger leurs dépôts.

Ayant financé une très grande partie de la dette, les banques américaines en détiennent actuellement quelques 1.600 milliards de dollars, plus que la Chine, et ont exprimé leur inquiétude auprès de la Fed, au cas où sa valeur venait à chuter en raison d’une augmentation des taux des Treasuries, les obligations US. Pouvant essayer de se garantir en achetant des CDS, elles voudraient surtout que la Fed ne soit pas trop regardante sur la détérioration de leur bilan qui en résulterait… Les accords de Bâle III, tant encensés, n’étant dans ces conditions pas près d’être appliqués et les bilans d’équerre.

Qu’un défaut soit constaté ou qu’un rapiécage de fortune soit trouvé, ce n’est certes pas tout à fait pareil. Mais un mal est dans les deux cas en passe être fait : que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis, la crise de la dette se révèle mortelle. L’espoir de la résorber progressivement, tout en protégeant le système financier, afin qu’elle continue d’être un pilier, s’évanouit. Le système financier est en train de perdre à grande vitesse l’un de ses points d’appui, la dette publique à laquelle était associé un « risque zéro » qui n’est plus de saison.

La crise va brutalement entrer de plain-pied dans sa dimension monétaire, empilée sur toutes les autres : le dollar va perdre son statut privilégié. Un nouveau socle va devoir être trouvé, impliquant une refonte du système monétaire international. On ne voit pas comment celle-ci pourrait désormais se faire en douceur et s’étaler dans le temps afin d’éviter les spasmes. Une restructuration mondiale de la dette, publique et privée, l’accompagnera. Reste à trouver l’objectif, la méthode, et à en décider !

La dette américaine jouait un rôle clé en raison de son abondance, du risque longtemps considéré nul qui y était associé et de son extrême liquidité. Il va falloir en parler au passé. En tentant de se raccrocher aux branches, le système va faire beaucoup de dégâts. Un effondrement des marchés est en vue, pour la deuxième fois depuis le début de cette crise.

51 réponses sur “L'actualité de la crise : L'INCOMMENSURABLE, par François Leclerc”

  1. Les oiseaux volent bas il va pleuvoir c’est sur.

    le système il est déjà mal en point , il tient sur des brindilles, qu’il s’écroule et on pourra repartir sur des bases plus solides.
    sinon on continue a faire vivre un système qui est condamne a la mort et puis on attendant on fait des grands sourires on prétendant que tout va bien.

    il n’y a que les bandits qui ont intérêts a ce que le système continue ainsi puisqu’ils s’en mettent pleins les poches alors que les pauvres ont de plus en plus rien.

    mort au système, mort au dollar, mort a l’euro et vivement qu’on passe a autre chose.

  2. Soyons modestes : lire et relire le « vieux » Marx, il a encore des choses à nous dire…

    Réflexions sur la crise du capital :
    causes, mécanismes, effets, alternatives
    Rémy Herrera : Conférence environ 2h
    http://vimeo.com/21013336

    1. Les écrits que j’adore lire en premier, ne sont peut-être pas les meilleures choses à faire entendre aux autres, est-ce que moi par exemple j’invite les gens à relire la bible et les écritures de toute urgence ? Peut-être même que d’autres grands penseurs de l’histoire auraient autant de choses à nous dire sur la crise que traverse du monde.

      Non je vous assure relisez encore une fois Karl Marx ce soir, il vous parlera bien encore d’une fois du capital et de la rente dans ces pages, causes, mécanismes, effets, alternatives.

      C’est malheureux mais tout le vocabulaire de Karl Marx nous pousse constamment à penser au capital, comment voulez-vous alors faire entendre autre chose de moins capital aux êtres.

      Peut-être même que le prochain humanoide ou robot de ce monde, nous fera de nouveau entendra le vieux Marx ressuscité d’entre les morts, oui super pour les petits enfants.

      Comme si la grande crise spirituelle du monde devait toujours appartenir aux seuls écrits de Karl Marx en premier, merci encore pour l’humanité en grande souffrance morale.

      Préfère plutôt entendre Coluche à la place, là c’est déjà moins triste et capital à lire.

      1. EXACT : Vive la Crise ! Vive Coluche : lui, au moins, a su servir de béquille aux néo-libéraux et développer une entreprise aussi florissante et à la « clientèle » aussi assurée que celle des pompes funèbres !!

      2. Pourquoi au nom des beaux idéaux du changement sur terre, l’homme devrait souvent se sentir obligé de parler plus négativement de la crise à son prochain, oui on pourrait penser en effet que cela pourrait mieux hâter le changement dans les choses comme dans une société, mais en réalité que se passe-t-il à chaque fois lorsque les événements ne répondent jamais à nos premières attentes de changement.

        Je sais c’est encore un peu dur à avaler pour moi, mais que voulez-vous y faire si la crise du monde perdure plusieurs années, si en fait ils ne veulent toujours pas changer selon vos autres et premières observations sociales du moment, vous lamenter davantage encore contre le mur comme Jérémie, faire le prophète à la noix, si par exemple la crise du monde ou du capitalisme sur terre devait perdurer toute la durée de vie d’un homme, d’une femme, devrais-je continuer à m’en lamenter toute ma vie, en perdre la santé, ma bonne humeur, mes bonnes ondes, ne serait-il pas plus préférable au contraire de rechercher à voir les choses autrement.

        Histoire quand même de vouloir moins se faire mal dans le même temps, de toutes façons quoi que vous fassiez et disiez tout sera toujours récupérer, dévoyer et très mal interpréter, et cela même pour les meilleures intentions
        et béquilles sociales du monde, au final nous nous rendons bien compte que les choses ne se passent jamais comme nous l’aurions tans espérer, estimable, respectable, honorable est plutôt l’homme pauvre et modeste de nos jours com à travers tant d’influences commerciales et médiatiques qui arrivent encore à surmonter la crise autrement. Oui je le reconnais je me sert bien parfois de la crise, dans l’idée et l’espoir de rendre les gens un peu plus spirituels dans les choses, bon bien sur je n’y arrive pas tout le temps aussi bien pour moi-même, surtout envers les personnes qui voudraient par exemple rendre plus longtemps un plus grand hommage intellectuel envers Karl Marx, bien sur que tout n’est pas bon à jeter sur KM, mais pitié il n’y a pas non plus que KM qui s’est bien soucié du moral de l’homme en société. Vous bien sur dans le même temps vous n’existez pas enfin à chacun sa conception du changement,
        du bien, la vie du monde est déjà triste et pesante comme ça partout, pourquoi vouloir encore reprocher à d’autres de vouloir la rendre plus légère et moins tracassante au quotidien, donc si je vous comprends bien tous les gens qui rechercheraient encore à voir la crise autrement, devrait toujours être associés en fait aux premiers néo-libéraux du commerce mondial. N’allez pas croire non plus tous ces gens de l’image et qui nous disent bien à chaque fois que le moral des êtres se trouvent toujours associé au seul acte d’achat supplémentaire, car voyez-vous il n’en sera peut-être pas toujours possible sur terre comme avec le climat, et puis parmi les libéraux il n’y a pas non plus
        que des gens qui recherchent d’abord à vivre uniquement que pour les pompes funèbres et le grand croque-mitaine.

        N’éprouvez-vous pas quand même de votre coté le besoin de temps en temps, de vous rafraichir la vie et les pensées autrement. Vous savez je ne vous oblige pas non plus à vous tordre de rire uniquement avec Coluche et à dire super Vive la crise, Vive davantage le plus grand malheur de l’homme dans le monde du capitalisme. Vous pouvez très bien en finir par vous tordre de rire sur autre chose il y a bien Thierry le Luron, mais vous me direz encore qu’il se foutait trop de la gueule de Miterrand à l’Elysée, enfin bref si je me lamente trop sur la crise ça ne passe auprès des gens du libéralisme et si je recherche déjà moins à me lamenter on m’en fera de nouveau le reproche par des marxistes de pousser trop les gens à aller vers Coluche, comme quoi je me demande si les gens à notre époque recherchent vraiment moins à avoir mal en société.

        D’où en fait la très grave crise spirituelle du monde actuel, tout le monde se trouvant bien pris en otages partout, c’est soit le capitalisme ou alors le socialisme à la fois, n’y a-t-il pas déjà suffisament de gens sur terre qui en perdent la foi, le moral, le sourire, la santé, l’espoir, le choix, le libre-arbitre, l’idée même de pouvoir un jour apprendre en société à pouvoir mieux se passer de toutes ces choses superflus non seulement pour le corps mais aussi pour l’esprit.

        Allez faites moi plaisir n’en soyez pas autant constipé que moi, j’ai bien le droit d’avoir mon mot à dire sur la crise. Veuillez encore m’excuser et me comprendre si mon propos aurait pu vous blesser et offenser, ce n’était pas non plus mon intention première, croyez-moi.

    2. Passionnant: Rémy Herrera explique bien l’origine de la crise, qui n’est pas une crise d’orignine financière. Et touche tous les sujets discutés ici sur ce blog!
      Sans cacher les problèmes théoriques encore résolus nulle part.
      Il explique aussi que bp d’économistes marxistes avaient prévu une explosion brutale d’une crise longue de surinvestissement/surproduction.

  3. Ceux qui aspirent au mode reset vont peut être bientôt voir leur rêve destructeur exaucé mais je serais surpris que le résultat séduise beaucoup de monde, surtout pour les plus fragiles d’entre nous.

  4. En terme de conséquence, au bout d’un moment faut bien que j’anticipe les conséquences possibles et y à pas à ce leurrer si les deux choses qu’une banque vous demande (même si notre banque historique est la plus frileuse, d’autres on plus de critère) c’est premièrement les garanties (familiales, les subventions qui sont en fait des obligations Européennes agricoles).
    Deuxièmement les risques (définis par les productions et les interventions de l’état, quota, mais aussi et encore subventions).
    De la même manière en cas de crise la première liquidité qu’on dispose c’est des courts termes pour des avances sur 80% des subventions à venir (pour ma trogne, c’est 38000€ de DPU qui m’offrent un court terme de 30 000 à 1.5%, puisque comme des obligations c’est sans risque théorique).
    Bref ces subventions (bien que très mal réparti) font que le métier ce tient (ici et outre-atlantique).
    Maintenant si les états-unies et l’Europe font défauts, les conséquences mécaniques (même en interdisant les paris) seraient assez rapides (moins de deux ans) enfin si vos coûts de production sont financés à quelques pour cent et qu’on ce retrouve avec les taux grecques à plus de 15%. Une partie des fermes coulent, les autres ne peuvent financer leurs reprises (mais Bolloré and Co y pensera certes, mais sur un temps si court ça risque d’être compliqué, l’agriculture c’est des années non des secondes), mais surtout les prix à l’alimentation prendront ces 15% de hausses avec le mélange austérité…

  5. Le fait est qu’il ne se passera … rien!
    La perte du dollar comme monnaie de réserve ne trouvera, espérons-le aucun substitut!
    Il se révèlera alors ce que j’ai toujours affirmé: la monnaie-réserve de valeur ne sert à rien de bon, elle est toujours nuisible.
    Un dollar »précarisé » (« fondant »!) va se révéler comme un merveilleux outil de relance mondiale.
    Les créanciers n’ont qu’a aller se faire voir chez les grecs, ou, désormais, chez les débiteurs américains!
    Est-ce vraiement dramatique quand les plus riches feront moins de cholestérol en mangeant une tartine beurrée en moins?

    1. Aaaaaaaaaaah si tout cela pouvait etre aussi simple que dans l esprit naif et préconçu de certains….

      1. « Ils ne comprennent pas la nature de la monnaie parce qu’elle est trop simple », citation de Silvio Gesell qui répondait à un créationniste de « monnaie de crédit via le crédit bancaire » qui n’existait déjà pas à l’époque et qui n’existe toujours pas.
        La monnaie vaut ce que je peux acheter avec.
        Et, jusqu’à preuve de contraire, la monnaie mise en réserve (thésaurisée) n’achète rien, elle ne vaut donc rien! C’est juste une valeur potentielle ou virtuelle.
        C’est pourquoi toutes ces discussions autour de la valeur de la monnaie ne font pas sens, la seule chose qui « vaut », c’est ce qui est acheté avec cette monnaie.
        La monnaie vaut pour son seul pouvoir transactionnel.
        La fonction réserve de valeur est nuisible et doit être supprimée.
        Cette cette fonction qui est à la racine de la rente du capital et de toutes les spéculations.
        Rendre le dollar « précaire » reste donc une très grande nouvelle!

  6. Je donnait modestement mon point de vue sur la suite de la crise actuelle il y a quelques semaines sur ce blog. Un éditorial paru dans le Monde écrit par un économiste dont j’ai oublié le nom (et je ne peux pas le retrouver car je ne suis pas abonné au Monde en tant que cyber-lecteur) concluait que la solution à la crise était une guerre. Celle-çi ne pourra se déclencher qu’au Moyen-Orient et signe troublant et inquiétant, les évènements de la journée au Caire où pour la première fois les frères musulmans ont donné de la voix, le début d’un conflit où seront impliqués l’ensemble des démocraties occidentales pour défendre le seul petit pays qui correspond aux philosophies humanistes occidentales dans cette région, Israël, maintenant entouré d’ennemis … qu’une seule petite fusée fasse une dizaine de morts en Israël et c’est une troisième guerre mondiale, alors les problèmes économiques actuels passeront au second plan.
    A méditer …

    1. Dans l’état actuel des choses, je ne pense pas que déclencher une nouvelle guerre suffira à faire diversion.

      1. Il ne s’agirait pas de faire diversion mais de tout casser… pour que le SYSTEME puisse se refaire une nouvelle peau. Car il est bien évident, même à ses propres yeux, qu’il est arrivé en bout de course.
        Après, (s’il y en a un), il n’y aurait qu’à prendre les mêmes et à recommencer.
        ‘Faudrait empêcher cela !

    2. Ce serait pour Washington, téléguidé à ce sujet par Tel-Aviv, l’occasion idéale pour bombarder un peu l’Iran, sous un prétexte quelconque, histoire de détourner l’attention des médias.
      La guerre en Irak n’a jamais été vraiment justifiée publiquement et elle est un échec patent sur ses objectifs, l’Afghanistan est un échec à peine caché, en Lybie Kadh’ ne veut pas tomber…

      Faut peut-être rappeler que le défaut US, s’il a eu lieu (désormais très probable) commence lundi, mais va se poursuivre ensuite sur une durée indéfinie, tant que le congrès ne trouve pas une majorité pour remonter ou abolir le plafond et/ou décider des économies (énormes). S’il n’ont pas trouvé de solution avant il est douteux qu’ils en trouvent une bonne après.
      Ils finiront peut-être par trouver un palliatif, avant ou après lundi, jusqu’à la présidentielle mais le sort du dollar est scellé quoi qu’il arrive.
      Contrairement à un pays émergent, dynamique, les USA ne peuvent pas parier sur une restructuration pour rebondir, il ne s’agit pas d’un trou d’air mais d’une pente continue qu’il leur sera impossible de remonter, l’implosion d’un empire sous son propre poids.

  7. un effondrement des marchés… mais pas celui des matières premières !
    le cataclysme des dettes souveraines va plomber les assureurs et leurs portefeuilles obligataires ; le grand retournement est en marche.

  8. Les banques américaines ne manquent pas d’audace à réclamer le relèvement du plafond autorisé de la dette de leur pays. Pourquoi la dette a-t-elle tellement augmenté ? en partie pour renflouer les banques et les compagnies d’assurance.
    Ceci dit, comme en Europe, l’heure de vérité approche et il faudra passer le système financier au Karcher! Et en ce sens le Tea Party n’a pas tort.

    1. Coligny : « Et en ce sens le Tea Party n’a pas tort » …

      Vous vous méprenez. Tea Party est payé par les marchés financiers et Tea Party ne veut pas la fin du pouvoir exorbitant des « marchés financiers « , ni même les passer  » au Karsher  » . Tea Party est contre l’ Etat démocratique et social en général et contre l’ Etat fédéral en particulier. C’est ça la réalité de ce parti d’extrême – droite. 14 millions d’américains ont perdu leur maisons, leurs retraites et un grand nombre grossit chaque jour les tentes des SDF ou pour les  » mieux lotis  » d’entre les zombies de la crise de 2008 les champs de caravanes. ( Vous aurez remarqué au passage qu’aucun journaliste français n’a à ce jour fait aucun reportage sur la situation en cours ) … Obama a coupé dans le Médicare et les Républicains veulent encore tailler dans les droits sociaux afin qu’il n’en reste plus rien. Ni droit à la santé ni droit syndical. Le Tea Party fabrique des tueurs qui tirent à l ‘AKA 47 et assassinent des députés démocrates dans l’exercice de leurs fonctions avec dommages collatéraux au passage. Il faut être bien naïf pour ne pas comprendre qu’avec le Tea – Party c’est l’ Etat martial qui se profile si l’on en arrive jusque là. Karsher, vous avez dit Karsher ? Vous voulez la guerre civile ? Pensez-vous que le peuple américain qui a une longue histoire de lutte ouvrière derrière lui va se faire dépouiller par ses élites inconséquentes à ce point là et perdre toutes les conquêtes sociales accumulées de haute lutte depuis plus d’un siècle ? Le 1er Mai vous savez où ça a commencé, j’imagine…

      1. Vous avez une vision très « européenne » du Tea Party, c’est-à-dire une vision donnée par les journalistes de gauche en Europe.Les « marchés  » ne sont pour rien dans cette affaire. Le Tea Party est la conséquence du ras-le-bol des Américains -qui n’est pas récent-devant la délirante politique fédérale en matière économique. On oublie trop qu-il s’agit d’une fédération d’états et que les gens en ont assez de dépendre des foucades de l’oligarchie de Washington, bien lointaine quand on se trouve dans l’Iowa ou le North Dakota. Les gens en ont assez que l’on dépense à tort et à travers, ce qu’ont fait tous les Présidents depuis Reagan. Le budget fédéral, c’est le cancer des Etats-Unis.

        1. La presse américaine n’est pas particulièrement de gauche, pourtant personne là-bas n’ignore que le Tea Party est un courant d’extrême-droite.

      2. On est dans le domaine de la passion avec les Teas Party , suis d’accord avec cet aspect des choses . Pour éviter ces débordements il me semble urgent d’ assainir la monnaie , afin que
        la réalité impose plus de calme et d’ouverture d’esprit . Si possible , en douceur , la fuite en avant
        de la FED et d’Obama , ne me semble pas propre à cela . Tant qu’ à faire un programme de
        grands travaux à la Roosevelt , ne serait ce que pour combler les nids de poules sur les routes ,
        endiguer la Nouvelle-Orléans , et des mesures pour l’environnement eussent été préférables à
        gaspiller pour maintenir un illusoire niveau de prix de l’immobilier .

      3. @Coligny,

        l’article de wikipedia sur le tea party a du être écrit par des américains ayant une vision  » très européenne »!

        The Tea Party movement (TPM) is an American populist political movement that is generally recognized as conservative and libertarian

        @Paul Alain,

        oui, la passion ET la haine, c’est bien le domaine des tea partiers, mais si vous les connaissiez un peu, vous sauriez combien ils haïssent tout ce que représentent Roosevelt et le New Deal! Je vous laisse imaginer leur réaction si Obama venait à proposer un nouveau NEW DEAL!

      4. Le mot est laché EXTREME DROITE.
        Toute personne contre ce système politique est taxé d extreme droite. Les journalistes ne faisant que sauver leur gagne pain en stigmatisant les patriotes, les gens qui pensent que l état est par définition, dictatorial.
        Un seul exemple le referendum sur la constitution européenne. Refusé par le peuple, acceptée par « nos élus », enfin surtout les votres maintenant.
        Pour casser ce système financier, il faudra casser ce système politique, et donc la mondialisation qui va avec ….. Penser un peu plus aux peuples, et un peu moins au monde. Pensez a sauver de la misere son voisin, avant de sauver les Somaliens ( le systeme ne sauvant ni l un ni l autre )

      5. @loire42

        Vous semblez incarner une tendance politique tout à fait singulière que je n’avais pas imaginé jusqu’à présent: L’anarcho-nationalisme.

        Pourriez-vous toutefois détailler un peu plus ce concept qui me paraît pour le moins mystérieux. D’avance merci.

      6. @loire42,

        tous ceux qui ont voté Non au TCE n’étaient pas d’extrême droite, loin s’en faut. En fait, ils étaient de tous bords politiques.

        Mais qu’est ce que ceci peut il bien avoir à faire avec la qualification « d’extrême droite » du tea party par Paul Jorion? Quiconque connait bien les Etats Unis pour y avoir vécu longtemps, comme l’auteur de ce blog ou moi même, pourra vous le confirmer: le tea party est un mouvement politique d’extrême droite.

        Extrême droite veut dire, en France aux Etats Unis ou ailleurs : contre l’immigration, socialement conservateur (principalement pour des motifs religieux), économiquement libéral ou même libertarien et nationaliste.

        Maintenant, si vous avez une raison de penser que ce n’est pas le cas, expliquez vous, mais cessez svp d’utiliser des arguments fallacieux du style:
        « les français qui ont voté non au TCE ne sont pas d’extrême droite donc les américains membres du tea party ne sont pas d’extrême droite. »

      7. Nous abordons là un débat majeur .
        Sous pretexte que le tea.P. et le FN. pronent un protectionnisme ou le port de chaussetes blanches , ces concepts deviendraient d’ extreme droite .
        En fait il y a rupture et opposition entre deux concepts antagoniste de gestion des groupes (centralisation et parcellisation) , et la ligne de partage n’est pas idéologique …ou plutot chaque idéologie dominante peut se servir de l’ un ou l’autre outil suivant ses besoins .

        L’approche immédiate voudrait croire a l’avantage du centralisme comme garant d’une meilleure équité …toutes les idéologies actuelles ou passées ont montré que c’est illusoire .
        Les sciences modernes et l’étude antropo ou naturalistes montrent que la parcellisation est d’usage général et il serait qd meme interessant d’ y voir de plus pres .
        D’un autre coté , la poussée globalisatrice tres récente en fait (50 ans) , n’ a été possible que grace a une énergie quasi gratuite ….que cette globalisation se poursuive sans cette gratuité me parait plus que douteux et meme criminel si cette poursuite (qui a un cout) se fait au détriment de l’equité du partage de la pénurie .

      8. @Kercoz,

        Sous pretexte que le tea.P. et le FN. pronent un protectionnisme ou le port de chaussetes blanches , ces concepts deviendraient d’ extreme droite

        Non

        Ensuite, la décentralisation des moyens de production et de distribution dans le but d’obtenir une plus grande résilience du système d’approvisionnement des biens essentiels à la survie, n’a strictement rien d’un concept d’extrême droite. C’est juste une question de bon sens.

      9. @ dissonance
        L’anarcho-nationalisme concept interessant mais qui tres vite s auto détruirait car les membres au sein de cette famille politique ne pourrai trouver un état stable, un juste milieu.
        Je suis contre l état tel que définit de nos jour. Un état qui prétend dictée ma conduite en tout point, ou il n y a qu une norme acceptable, celle qu il définit.
        On veut nous faire croire que il n y a qu un chemin possible pour l humanité, que tout est écrit d avance, et que nous ne pouvons pas changer le cours de l histoire, le dernier referendum étant la caricature de ce discour.
        Moi je veux, je pense que beaucoup de chose pourrait être décider au niveau local, voir régional. L éducation, la santé, le travail, la justice, tout pourraient être gérer au niveau humain. L état ne jouant plus qu un role de surveillant, de super gendarme pour faire respecté les mêmes normes. Exemple comment devons nous éduquer les enfants avec quel programme avec quel methode, devrait être gerer au niveau local. L état dictant les normes acceptables pour réussir le bac.
        Autre exemple, la santé, de grand hopitaux ou de petite unité, des docteurs payés aux actes ou par les mairies, ceci devraient être décider par les citoyens. L état ne decidant que de quel vaccin étant indispensable, ou des normes d hygiene acceptable.
        L état verifiant que tous les Français sont traités de la même maniere. Nos représentants ne se réuniraient que occasionnellement pour améliorer le systéme doucement par touche. Voila les grandes lignes, désolé si ce n est pas tres claire, mais c est la premiere fois que je le met par écrit, et je suis plutot manuel, que intellectuel.
        Bien sur ceci est le système parfait que je voudrai mais l humain viendra corrompre cette idée.
        @chris 06
        Je reconnais ne pas être un spécialiste des USA, mais:
        Je lis que les tea party sont aussi les descendants des peres fondateurs des USA qui voulaient limiter le role de l état féderal. Ses gens s opposant a l état, a la pensée unique, sont taxé par les puissants ( militaires, financiers, politiciens, lobby, enfin toutes personnes vivant par et pour l état )d être d extreme droite. L extreme droite, n est pas contre l immigration, elle est contre les conséquences d une immigration incontrolé et invasive ( ou perçus comme tel). La religion ne joue plus qu un role marginal dans ces partis politiques, et puis même, imaginons que Malraux ai raison ( le XXIem siecle sera religieux ….).Ces gens seraient donc en avance d une generation sur vous, car la question religieuse risque d être centrale dans 20 ans, a mon tres grand regret.

        Juste un dernier mot, merci pour vos commentaires

  9. Si plus personne ne veut plus payer, c’est que plus personne ne peut plus payer en réalité.

    On coupe, on tranche et on recherche de nouveau à cautériser à chaud, comme quoi dans
    le meilleur des mondes il ne suffit plus grand chose pour mettre de nouveau le monde en ébullition, c’est sur on a vachement progressé depuis la seconde guerre mondiale, et dire que le monde repose principalement sur toutes ces choses bien produites en masse, oui ça fout quand même de plus en plus la trouille.

    Quand on gratte un peu en fait on s’aperçoit que le meilleur des mondes içi ou là ne repose
    que sur pas grande chose de tenable, tout s’effrite, tout chancelle.

    Sur ce le médecin libéral me laissa bien gentiment repartir à la maison, car il voyait bien lui aussi de son coté que les choses ne s »arrangèrent mieux sur le seul plan de la médecine de rendement et cela à tous les niveaux de nos sociétés partout ailleurs dans le monde.

  10. P126 Il entendait collaborer avec Victor pour son prochain livre Pouvoir et liberté. Ce livre, c’était pour lui « la morale et la politique que je voudrais avoir terminées à la fin de ma vie ». Il hésitait devant la perspective qu’il s’agirait là d’une pensée commune alors qu’il croyait encore qu’on ne pouvait penser que seul. Mais il espérait parvenir à une pensée du nous : « il faudrait une pensée qui soit vraiment formée par toi et par moi en même temps, dans l’action de la pensée, avec les modifications chez chacun de nous que la pensée de l’autre amène, et il faudrait arriver à une pensée qui soit notre, c’est-à-dire dans laquelle tu te reconnaisses mais en même temps tu me reconnaisses et je me reconnaisse en te reconnaissant…

    http://bonnespioches.unblog.fr/2011/06/13/la-ceremonie-des-adieux-simone-de-beauvoir/

    1. J’aimerais arriver un jour à ne plus trop vouloir infuencer la pensée et le propos d’autrui sur la crise, une pensée qui ne puisse même plus appartenir à personne, pas même au nous, ou au même je du nombre, une pensée qui ne laisse plus guère de place aux mêmes choses, de peur qu’une trop grande modification de la pensée d’autrui dans les plaintes ou les revendications nous amène à penser comme lui ou elle la crise, ne plus vouloir construire une pensée qui soit notre, car notre pensée pense-t-elle bien autrement la crise, la tête trop dans le guidon, la pensée trop dans la crise, c’est-à-dire à une chose qui ne ramène pas toujours à une notion de possession, de capital, pour le nous ou le nombre, autre démarche pas toujours mieux comprise, pourquoi faudrait toujours se sentir obligé de jouer aux mêmes choses, comme si la crise nous obligeait bien tous inconsciemment à jouer un même jeu de rôles, aimons et reconnaissons-nous d’abord si nous nous montrons bien encore capables de penser le changement pour tous. Regardez tout autour de vous, aimeriez-vous vraiment voir plus longtemps un plus grand nombre d’anges déchus sur terre. Alors j’ai demandé à cette dame, ne voudriez-vous pas plutôt que le monde s’aime mais au prix de quelque chose de beaucoup moins conditionnel pour l’homme ou la femme. Tant de gens déjà bien ferrés en tête et aux pieds dans la matrice.

    1. Pour Police Secours, c’est le 17
      Pour les Pompiers, c’est le 18
      Pour le Samu, c’est le 15

      Mais j’ai bien peur que le standard devienne vite surchargé parmi les peuples, que diront-ils alors au gens et pour le moral des ménages pour se faire bien voir à l’image ? Quelle civilisation marchande était encore semblable à la notre dans l’histoire ? Comment pourrons-nous alors plus longtemps nous enfler en société ?

      Les fruits et les choses premières que désirait surtout ton âme et dans un tel monde de premiers, de banquiers, de politiciens, de bureaucrates, d’usuriers se montrent déjà moins accessibles et éloignés pour toi.

  11. Manifestation monstre des islamistes au Caire ce soir.

    AFP
    Vers une république Islamique?
    http://www.lalibre.be/actu/international/article/676081/manifestation-monstre-des-islamistes-au-caire.html

    Pendant ce temps manifs des indignés en Israel dont personne ne parle.

    Environ 30.000 manifestants ont défilé à Tel-Aviv, hier soir, avec des militants pour la justice sociale bloquant les rues du centre et des chants de « Moubarak. Assad. Netanyahu dehors »remplissant l’air.

    http://actualutte.info/?p=4967

    L’été sera chaud…sur tous les plans.

  12. Au Brésil ils ont commencé, timidement, à s’armer contre la spéculation sur les positions vendues en dollars et bien sûr, le tout puissant secteur bancaire a qualifié immédiatement la mesure de coup de canon pour tuer des fourmis.

    « Estão apostando que o dólar vai se desvalorizar e ganham quando isso acontece. É como se exercessem uma pressão vendedora. Estávamos com US$ 24 bilhões vendidos no mercado futuro [de câmbio]. O pessoal nem colocou o dinheiro [depositou apenas a margem da operação], mas é como se estivesse vendendo dólar. Estamos estabelecendo um IOF sobre a posição vendida que ultrapassar a posição comprada. A medida atrapalha a especulação ».

    « Ils parient que le dollar se dévaluera et gagnent de l’argent quand le cas se produit. C’est comme s’ils exerçaient une pression à la vente. Il y avait 24 milliards de US$ vendus sur le marché futur des changes. L’argent ne fut pas déposé [seulement la marge des opérations] mais c’est comme s’ils vendaient des dollars. Nous sommes entrain d’établir un IOF (Impôt sur les Opérations Financières) sur la position vendue qui résulterait supérieure à la position achetée. Cette mesure gêne la spéculation.  » Guido Mantega, ministre des Finances brésilien.
    http://g1.globo.com/economia/noticia/2011/07/governo-cobra-pedagio-para-reduzir-especulacao-contra-real-diz-mantega.html

  13. « Un effondrement des marchés est en vue, pour la deuxième fois depuis le début de cette crise. »

    c’est l’hypothese W donc des krachs se developpant « par marcottage » jusqu’à un mur ,une guerre civile ou une concertation « des grands comptes » qui ne voudront pas etre plumer à leur tour apres la faillite prononcée des états !

  14. Bonsoir à tous,

    Tout est dit dans ce billet !

    Et si je peux me permettre cette « petite » remarque : Bâle marquera une nouvelle fois l’histoire

    en 1449, il s’agissait de l’échec du Concile de Bâle.
    en 2011, il s’agira de l’échec des accords de Bâle III.

    Dans les deux cas, la confusion était et sera à son comble !

    Quant à l’année du 111, CQFD, ce sera bel et bien l’année 2011…

  15. Est-il raisonnable de penser que les députés de la mouvance « Tea-party » ont pour but, pas encore avoué, de faire éclater les Etats-Unis, de provoquer une sécession comme il y en déjà eu une dans l’histoire des USA ? (cf: nordistes vs sudistes…)

    1. Ils ont pour objectif avoué la destruction de l’état fédéral, ils sont très près de réussir, ils ne vont pas lâcher l’affaire maintenant.
      Les états fédérés et les administrations à tous niveaux dépendant de l’état fédéral au moins pour une part, c’est toute structure organisée à tous les niveaux qui va disparaître ou péniblement survivre sous une forme réduite.
      Retour à la loi de la jungle, celle du plus fort.

      Un sursaut important de vote démocrate leur donnant une majorité suffisante à la prochaine présidentielle est peu probable, l’alliance Tea parti + conservateurs pourrait même l’avoir, ce qui signifierait probablement la désintégration « par le haut » de l’état fédéral.

  16. Que font les FMI, BRI,BCE ces clowns , que ne font ils pas , ils attendent la guerre entre les pays , que les peuples déclarent la répudiation mondiale des dettes d’état sinon la guerre.
    Trichet : pas de restructuration………….alors tu es un déclencheur de guerre.
    C’est toi le responsable comme du Crédit Lyonnais et de la spéculation immobilière.
    Trichet au bucher.

  17. Justice et Valeurs peuvent donner de curieuses associations . Des chroniques du XIV e ne cessent de déplorer l’arrogance des manouvriers et autres gueux , aprés la faillite des Bardi et
    Peruzzi , clés de voute de la finance . La peste et la guerre ayant provoqué une forte hausse des
    salaires et forte baisse des rentes .
    C’est sur un fond de taches noires comme la pestilence , que se détache le Décaméron dans
    un cadre pastoral lumineux .

  18. Mais qui peut bien proposer des CDS sur la dette souveraine américaine en ce moment? Et comment seraient-ils honorés en cas de défaut?

    1. Sauf erreur, l’activation d’un CDS ne signifie pas que son propriétaire doit rembourser la totalité de la valeur du titre associé. Si ce titre ne s’effondre pas, le CDS ne doit couvrir qu’une perte limitée.
      Cela dit, comme Bernard, j’aurais plutôt tendance à dire que la proximité d’un défaut ferait baisser les cours des CDS (personne pour en proposer et beaucoup pour s’en débarrasser).

      Notons que les CDS ne représentent en valeur qu’un 2000ième des bons du trésor.
      Cela me semble un problème mineur à coté de ce que sera la hausse du coût de la dette pour les US. Une descente telle que la connaît la Grèce ?

      J’aimerais beaucoup trouver sur ce site ou ailleurs des pages spéciales, affinées avec le temps et les contributions, pour préciser finement les mécanismes, comme ceux des CDS (pas seulement une définition générale, mais les termes précis de contrats standards)…

  19. Faites gaffe, les mecs, la barbarie est toujours à moins d’un quart d’heure de la civilisation…

    1. C’est le genre de discours qu’on nous sert depuis des lustres avant chaque élection .
      Il faut savoir que les archéologues sont surpris de ne trouver aucun signe de destructions , de charniers ou autre violences apres la chute de l’empire Romain .
      Le seul signe marquant est la multiplication des monnaies locales !
      notre problème est de toujours privilègier la sécurité à la liberté en cas d’incertitude …C’est la signification (a mon sens) du mythe de la « boite à Pandore  » .
      Qu’il y ait un peu de casse sur un délitement serait normal …..ON ne nettoie pas les écuries d’ Augias avec un plumeau .

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